Le Lee Enfield


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry

Identification du Lee-Enfield


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry

La Jungle Carbine


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry

Lee Enfield n°4

Présentation

L'histoire de la famille des fusils à verrou Lee Enfield commence en 1895 avec le lancement du Lee Enfield Mk1. Son nom venait de son concepteur, James Paris Lee, et de l'endroit ou la Royal Small Armes Factory (RSAF, manufacture royale d'armes légères) le fabriquait, à savoir la ville de Enfield.

S'en suivirent différentes nouvelles versions de l'arme, dénommées logiquement MkII et MkIII, cette dernière étant l'arme standard des troupes britanniques lors de la première guerre mondiale, par ailleurs dénommée SMLE MkIII, à savoir Short, Magazine, Lee Enfield. Celle qui nous intéresse, le SMLE MkIV, plus connu sous le nom de Lee Enfield n°4, apparut en 1941 et consistait en une amélioration poussée du MkIII. Il s'agissait de la version la plus aboutie des fusils Enfield, même si ce ne fut pas la dernière, puisqu'un MkV fut créé, mais c'était une variante "jungle" raccourcie assez peu satisfaisante.

Le Lee Enfield n°4 fut donc l'arme standard des troupes britanniques durant la seconde guerre mondiale. A cette occasion, de nombreux exemplaires furent également produits pour les soldats britanniques par la firme américaine Savage. En outre, il équipa différentes autres armées du Commonwealth, comme la canadienne par exemple. Il s'agissait d'un excellent fusil à verrou, dont on peut raisonnablement dire qu'il faisait beaucoup d'ombre à la référence mondiale qu'était alors le Mauser allemand (voir article sur le site), même si la conception de ce dernier était beaucoup plus ancienne.

Il offrit pleine satisfaction aux troupes qui l'utilisèrent par ailleurs de façon très intensive aussi bien dans le sable et la chaleur des déserts d'Afrique du Nord que lors du débarquement et de la campagne de France. Le Lee Enfield fut également employé durant la guerre de Corée par certaines troupes envoyées par les pays du Commonwealth. On considère par ailleurs que, toutes versions confondues, aux alentours de 14 millions de Lee Enfield ont été produits. Le n°4 peut pour sa part être considéré comme une des meilleurs fusils à verrou jamais produits, avec le Mauser. Sa production pour le marché militaire a par ailleurs continué une dizaine d'années après la fin de la guerre, s'arrêtant en 1956, même si le Lee Enfield MkIII (son dernier prédécesseur) a été manufacturé en Inde par la firme Ordnance Factory of India dans la ville d'Ishapore jusqu'au début des années 1970.

Aujourd'hui, il sert d'arme d'apparat et de parade à différentes forces du Commonwealth, mais il est surtout largement utilisé comme arme de chasse ou de tir sportif sur le marché civil de nombreux pays. En outre, on sait que quelques exemplaires sont encore utilisés de façon assez marginale dans certaines anciennes colonies britanniques du Moyen Orient, comme l'Afghanistan. Il y est en effet très apprécié pour sa fiabilité à toute épreuve, sa simplicité, et son excellente qualité de finition.

Lieux et entreprises de production des Lee Enfield n°4 à travers le monde

ROF(M): Royal Ordnance Factory Maltby, Royaume Uni

ROF(F): Royal Ordnance Factory Fazakarley, Royaume Uni

Savage: Savage Arms; Chicopee Falls, Massachusetts, Etats Unis

Longbranch: Longbranch Arsenal; Longbranch, Ontario, Canada

POF: Pakistani Ordnance Factory, Pakistan

Description

Fonctionnement général

Le Lee Enfield n°4 est un fusil à verrou rotatif. Lors de l'armement, la poignée du verrou, normalement abaissée, est relevée et ramenée en arrière. Une cartouche du chargeur monte alors dans la boîte de culasse. Le verrou est repoussé vers l'avant, et le ressort du percuteur est tendu alors que la munition est introduite dans la chambre du fusil. Celui ci est alors prêt à tirer. A noter que les mécanismes du Lee Enfield n°4 sont d'une conception simple et très bien finie qui leur confère une excellente fiabilité, digne des meilleurs fusils à verrou.

Munitions et chargeurs

Comme ses prédécesseurs, le SMLE MarkIV utilise la cartouche .303 British en calibre 7.7x56mm. Il s'agit d'une munition puissante, dont il employe les dernières variantes, dites .303 MkVII. En effet, ces dernièrs ont évolué en meme temps que les fusils Lee Enfield, et sont passées des ogives à tête arrondie des premiers modèles au ogives plus "pointues" que l'on rencontre maintenant.

L'alimentation du Lee Enfield n°4 se fait depuis un chargeur amovible (un poussoir pour le libérer est situé à côté de la détente) placé en dessous de l'extracteur de l'arme. Celui ci est rempli par l'insertion de deux clips de 5 cartouches chacun, qui sont introduits dans le magasin par le haut, alors que le verrou est en arrière et libère ainsi l'entrée dans le chargeur. Cette capacité de 10 cartouches est assez peu ordinaire, puisque le Lee Enfield était le seul fusil à répétition de sa génération à avoir plus de 5 munitions disponibles (ce qui était le cas des Mauser par exemple). Il reste néanmoins possible d'introduire manuellement des cartouches une à une dans le chargeur, la dernière venant dans la chambre de l'arme. Normalement, le chargeur lourd et métallique du Lee Enfield ne doit être enlevé que pour être nettoyé, mais cette opération ne demande aucun démontage et se fait très simplement.

Organes de visée et sécurité de l'arme.

Comme tous les fusils à verrou récents, le Lee Enfield n°4 dispose d'organes de visée constitués d'un guidon placé juste avant la sortie du canon (et dans son cas, celui ci est protégé par deux pièces métalliques placées de part en part) et d'un oeilleton situé sur l'arme, au dessus de la détente. Celui ci est basculable et composé de deux parties : un orifice métallique ou une hausse graduée, le choix entre les deux étant laissé au tireur. Cependant, certains Lee Enfield (notamment parmi ceux produits aux USA) ne diposent pas de hausse, mais de deux orifices circulaires basculables. Pour le tir de loin, un orifice rond de faible diamètre est utilisé, et le tireur peut le faire basculer au profit d'un orifice plus large pour le tir rapproché.

Concernant la sécurité, une petite pièce métallique placée sur le côté gauche de la boîte de culasse vient se rabattre vers l'extérieur et bloque l'action de la détente et du verrou. Pour un schéma (sans doute plus clair que mes explications) de ces deux fonctionnements, voir la photo du bas de le fiche technique.

Autres détails techniques

Le Lee Enfield n°4 disposait de différents modèles de baïonnettes venant se greffer sous le garde main ou à la bouche du canon (voir 1ère photo de la fiche technique). Il pouvait s'agir de baïonnettes longues et très effilées, comme on en produisait au début du siècle, ou de baïonnettes larges ayant plus la forme d'un "couteau".

Lorsqu'elle n'était pas utilisée la baïonnette venait se placer dans un réceptacle creux et cylindrique situé à l'intérieur de la crosse. A noter que la partie de cette dernière venant s'appuyer contre l'épaule du tireur était doublée d'une plaque métallique, rendant particulièrement dangereux les coups de crosse.

Performances du Lee Enfield n°4

Le Lee Enfield n°4 est doté d'un canon long et alourdi par rapport à celui du MkIII. Celui ci, allié à la puissance des munitions utilisées, en fait une arme d'une précision redoutable. D'ailleurs, l'arme des tireurs de précision britanniques de la seconde guerre mondiale n'était autre qu'un SMLE MkIV doté d'une lunette de grossissement et dont la crosse avait été légèrement modifiée (voir photos de la galerie).

Autre avantage : son verrou est particulièrement "souple", c'est à dire qu'il ne nécessite pas de trop forcer pour être utilisé. Cette particularité a une grosse influence sur la cadence de tir, et un soldat bien entraîné pouvait arriver à tirer entre 15 et 20 coups par minute. En plus d'un chargeur d'une plus grande capacité, le Lee Enfield n°4 disposait donc d'une cadence de tir optimale supérieure à celle de son principal concurrent, le Mauser.


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry

Et la ROYAL ENFIELD?

Celle-ci ?


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry

The .303 Rifle by Charlie Haley


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry

Salut

C'est tres interessant ... Merci
a++++
papy09:21


l'homme n'a ni pouvoir , ni privilèges , seulement des responsabilités .
Oren Lyons ( tribue des indiens Iroquois )


09140 Vic d'Oust

Bonjour,

Un peu tard peut-être pour une réaction mais bon !
Bonnes informations mais, quelques petites erreurs !
Si l'histoire du Lee Enfield commence bien en 1895, elle fût précédée en 1888 par le Lee Metford qui prend son nom du chargeur LEE et des rayures Metford qui l'équipait.
En 1895, le Lee Enfield prend lui son nom du chargeur LEE et des rayures Enfield.
Manufactures : Sparkbrook, Enfield, Birmingham Small Arms, London Small Arms, Ishapore et Lithgow.

Il ne faut pas mélanger SMLE Mk IV et fusil N°4 Mk I !
C’est une erreur que je faisais également voici 15 ans !
Si un SMLE n’est pas un N°4, le SMLE Mk V n’est pas une jungle carabine qui a la dénomination N°5 Mk I !

Manufactures du N°4 :
Royal Ordnance Factory MALTBY
Royal Ordnance Factory FAZAKERLEY
Royal Ordnance Factory SHIRLEY
LONG BRANCH
STEVENS Arms & C°
ROF n'a effectué que des transformations de N°4, aucune fabrication réelle ne sera effective.

Pour un N°4, la baïonnette non utilisée, n’a à mon sens, jamais eu la possibilité de prendre place dans la crosse et sa plaque de couche n’est pas plus dangereuse, au coups de crosse, que sur une autre arme longue.

En aucun cas ma réaction tardive ne se veut négative.
Pour qu'elle soit positive voici <a href="[www.ftbe.be];d'autres informations</a> que je voudrais vous adresser.

Je suis preneur,ainsi que tous les amateurs de la génèse de ces armes qui ont écrit bien des pages d 'Histoire.
a te lire!

ben voila quelque chose de super interressant !

j espere que nous allons bientot pouvoir lire un bon nombre d articles et d infos sur les lee enfield & smle


====================================================================
Club : AOC & CTF
Belges réveillons nous , l ennemi est a nos portes , et nous dormons ! mieux vaut mourir debout que vivre a genoux localisation : Belgique ,la Louvière, démocratie moribonde
Que les puces d'un millier de chiens galeux infestent le cul de ceux qui vous gâcheront une seule seconde de votre vie !
et que les bras de ces abrutis deviennent trop courts pour qu'ils puissent jamais se le gratter.

[www.chuckhawks.com]
[www.surplusrifle.com]

[www.public.asu.edu] [www.3dlm.net]
[www.ballindalloch-press.com]


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry

enfin une doc en francais tres complete merci

roland

Bien le bonjour a tous, est ce qu'il ya quelqu'un qui a une docummentation, ou des renseignements sur le lee enfield MK1 n°7, en calibre 22lr ?
Merci a tous....;15;21

[www.gunsworld.com]


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry

n°7
n°7
fabriquées a 2500 exemplaires,ce fusil d' entrainement en 22LR était destiné a la royal air force. en debut defabricatoin,ils etais équipés d'unchargeur de cainq coups mais,par la suite celui-ci fùt remplacé par une simple ranpe de chargement fixée à demeure dans le boitier.fabrication shirley en 1948.
marquage c n°7 mk.1 numero précéde des lettres BS

cn°7 mk1

conçu à lond branch,ce fusil déentrainement en 22LR est fabriqué entre 1944 et 1946 à 20.000 exenplaires
marquage cn°7 mk 1 22.,numero 1Lxxxx

cela a peut etre pu aider .amitie roland

Pour les passionnés du SMLE,l 'excellente brochure d Brian Labudda et Ian Skennerton:"Accurizing and shooting the Lee-Enfields".c 'est une mine de renseignements précieux pour les amoureux de ce système d 'armes.

[www.skennerton.com]

Bonjour, merci pour les renseignements, sur le mien il n'y a pas de n° ou lettre avant B S....., sur le permit du vendeur il est indiqué N°7 MK1 année 1940...
Merci Roland...;15 ;21

Merci aussi kalimera, j'ai trouvé l'erreur, N°7 MK1 22lr, année 1948, et non 1940 comme sur le permit du vendeur.... ;21

Ces modèles ont tous été construits après '45 .
J'en possède un aussi .


C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry

bonjour,

IL EXISTE UN LIVRE DE JEAN HUON

TRES DETAILè a lire et en francais

a+ roland

Fusil N°7 Mk I :

Arme de fabrication anglaise en calibre .22, normalement équipée d’un chargeur cinq coups.

2500 exemplaires fabriqués portant un numéro commençant par BS suivi de quatre chiffres.

Un N°7 Mk I équipé de son chargeur cinq coups est reconnaissable à distance. Le petit chargeur BSA est inséré dans un boîtier du modèle N°4. Ce magasin, qui équipait le fusil N°1 Mk III, possède sur ses côtés deux rainures descendant jusqu’au bas du boîtier. Le numéro de l’arme ex. BS0793, est gravé sous le chargeur N°4.

Un N°7 Mk I à un coup est équipé d’une simple rampe de chargement placée dans un boîtier équipant le fusil N°4 Mk I. Ce boîtier possède, sur le côté, des rainures s’arrêtant à 10 mm de la base. Le marquage 7B/1061/M est apposé au crayon électrique sur la partie inférieure de ce chargeur
........................................................................................

Fusil CN°7 Mk I :

Arme d’entraînement à un coup de fabrication canadienne, construite à partir de 1944 par l’arsenal de LONG BRANCH.
Six N°7 MK I en calibre .22 fabriqués pour essais. Commande par le département de la défense nationale de 7.000 exemplaires et début de production en septembre 1944 (1.000 armes par mois). Fin 1944, 4.237 N°7Mk I sont construits et 2.983 seront terminés début 1945. Total 7.220 armes.
La production sera relancée pour un an en 1946 et en 1951-1952 durant la guerre de Corée.
Trois types de marquages sont rencontrés !

.22 IN .
LONG BRANCH
1944

No7 .22 IN . MK I
LONG BRANCH
1945

CNo7 .22 IN . MK I
LONG BRANCH
1946

En 1951-1952, le marquage est identique à celui de 1946 ; CNo7 .22 IN . MK I.
+ 20.000 armes construites avec, à gauche du sabot de crosse, un nouveau marquage de numéro commençant par 0L suivi de quatre chiffres ex. 0L2572.