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Décès du Général Bigeard
Envoyé par Lone Rider 
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Décès du Général Bigeard il y a quatorze années
Tout est dans le titre. Il est décédé ce jour 18 juin 2010 à son domicile de Toul. Il avait 94 ans.
C'était, parait-il, le soldat le plus décoré de France.


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Faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Re: Décès du Général Bigeard il y a quatorze années
il était avec De Gaule en Angleterre si mes souvenirs sont bons ,
et en Algérie apres .


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Belges réveillons nous , l ennemi est a nos portes , et nous dormons ! mieux vaut mourir debout que vivre a genoux localisation : Belgique ,la Louvière, démocratie moribonde
Que les puces d'un millier de chiens galeux infestent le cul de ceux qui vous gâcheront une seule seconde de votre vie !
et que les bras de ces abrutis deviennent trop courts pour qu'ils puissent jamais se le gratter.
Utilisateur anonyme
Re: Décès du Général Bigeard il y a quatorze années
Un codo, un vrai, en Indochine pour casser du viet. et en Algérie pour la corvée de bois.
Sa formule pour se présenter: c'est moi Bigeard bande de salopards.
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Re: Décès du Général Bigeard il y a quatorze années
Citation
M852
Un codo, un vrai, en Indochine pour casser du viet. et en Algérie pour la corvée de bois.
Sa formule pour se présenter: c'est moi Bigeard bande de salopards.

Pas un codo....
Un PARA et un vrai, et pas un de ces planqués
Citation

Sa formule pour se présenter: c'est moi Bigeard bande de salopards
Pure invention que celle là.

Voici une partie de la liste des decorations impressionantes du Général Marcel Bigeard " Heros de Dien Bien Phu " :

Croix de Guerre 39/45.
Croix de Guerre TOE 25 citations , 15 Palms.
Medaille de la Resistance.
Medaille des Blesses, 5 blessures.
The British Distinguished Service Medal.
Grand Officier de la Legion D'Honneur.
Grand Officier du Merite Senegalais.
Grand Officier du Merite Togolais.
Grand Officier du Merite Comorien.
Grand Officier du Merite Saoudite.
Commander of the Americain Legion.
Officier du Millions d'Elephant du Laos.

Lettre d'adieu au Général Bigeard:

Comme beaucoup d'entre nous, nous avons eu l'honneur appelé, engagé ou ayant fait carrière de servir dans une unité de Paras, notre fierté c'est d'avoir eu parmi nous un homme de grande valeurs comme le général Marcel BIGEARD, un homme respecté, un meneur, un chef sachant donner de sa personne et de redonner dans des moments difficiles le moral et l'enthousiasme à ses troupes pour repartir vers de nouvelles aventures.Le général BIGEARD surnommé BRUNO savait être simple, prêt de ses hommes, n'ayant pas peur de prendre leur défense vis à vis de la hierarchie militaire. Homme d'un courage à toutes épreuves, sportif, exigeant d'abord pour lui même ce qui lui permettait de l'être pour ses subordonnés. Un homme sorti du rang, aimant la France et fière d'être Français,un exemple dans un monde de brutes en arrivant aux plus hautes marches de la hierarchie militaire et l'homme qui fut le plus décoré de l'armée Française. BIGEARD ne renonçait jamais, un ordre était un ordre exigeant sur la tenue comme sur les valeurs essentielles de la vie courante, ne laissant à personne d'autre qu'à lui même d'aller vers les objectifs qui lui étaient donnés. Aux épreuves recentes du Bac philo il y a eu comme sujet "FAUT-IL OUBLIER LE PASSE POURSE DONNER UN AVENIR" Le général savait faire la part des choses entre le passé et l'avenir mais son but était d'aller toujours de l'avant( sans renier le passé historique de notre pays. Aujourd'hui en particulierl'actualité nous procure l'occasion de montrer en exemple cet homme, lorsque l'on voit de soit disant de grands sportifs qui ne respectnt pas notre hymne avant de disputer un match et qu'en face d'eux leurs adversiares sont respectueux du leur, il ne faut pas être étonné du résultat que nous avons en Afrique du Sud en ce moment, ce qui prouve l'envie de ces hommes de se battrent véritablement pour le maillot qu'il porte, ils sont loin de faire honneur à la FRANC. Une attitude de ce genre BIGEARD ne l'aurait jamais accepté de la part de ses hommes. Le générall écrivant dans un de ses derniers bouquins une phrase que nos Footballeurs devraient méditer dans leur hôtel de millardaires.
" ADIEU MA FRANCE TU N'ES PLUS CELLE QUE J'AI CONNUE, LE PAYS DU RESPECT, DES VALEURS,DE L'HYMNE ET DU DRAPEAU, LE PAYS DE LA FIERTE D'ETRE FRANCAIS

Mes respects Mon GENERAL

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C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry
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Re: Décès du Général Bigeard il y a quatorze années
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C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry
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Re: Décès du Général Bigeard il y a quatorze années
L'ancien ministre et grande figure des guerres d'Algérie et d'Indochine s'est éteint vendredi matin à son domicile de Toul. Il avait 94 ans.

C'était un soldat de l'an II devenu maréchal d'Empire. Un gamin de Toul que les guerres du XXe siècle avaient conduit à être l'officier le plus décoré de France. Le général Bigeard était une légende, plus célèbre que ses chefs, les Castries, Navarre, Gilles. Il avait tout fait pour cela: guerrier d'exception en Indochine et en Algérie, se révélant audacieux metteur en scène de sa propre gloire, amateur de parades conçues comme autant de triomphes à la romaine, convoquant la presse, la régalant de coups de gueule, de poses martiales et de répliques de cinéma en adéquation avec son personnage; un centurion, à mi-chemin entre Gabin et Ventura avec les mots taillés pour sa stature: «Arlette Laguiller? Il faudrait la marier à un para.»

Dans son bureau, au milieu des trophées et des médailles, sous le fanion noir «Croire et oser», trônait la photo de Sentenac, jeune sergent-chef tué en Algérie, archange du demi-dieu Bigeard: tout un symbole. Bigeard n'avait-il pas connu tous les grades de l'armée française, assumé pleinement leur grandeur et leurs servitudes?

« Bigeard n'a jamais obéi qu'à Bigeard», disait-il en donnant libre cours à une rhétorique de la troisième personne, servie par une inimitable verve non dénuée d'effets comiques, sinon de modestie. César, dans ses Commentaires, n'était pas moins emphatique. Il n'en revenait pas de ce qu'avait été sa vie. Qui aurait dit au jeune conscrit de 1936, entrant dans la caserne du 23e régiment d'infanterie de forteresse à Haguenau pour accomplir son service militaire, qu'il ne raccrocherait les rangers qu'en 1975 pour s'établir au secrétariat d'État à la Défense, où l'appellerait le président de la République?

«J'ai été rendu à la vie civile en 1938, caporal-chef et antimilitariste, et je suis retourné à la Société générale, où je travaillais depuis mes 15 ans.» Son destin premier était de devenir directeur d'agence à Nancy ou Verdun. La guerre en décida autrement.

Celle de 1914-1918 d'abord, qui fait irruption dans sa vie dès le berceau. Marcel naît en 1916, dans la Lorraine en guerre: hommes mobilisés et, dans les rues, toute son enfance, un cortège d'éclopés, de gazés, de veuves et d'orphelins. En 1939, mobilisé, il est volontaire pour les corps francs. Il est fait prisonnier, s'évade, est repris, s'évade à nouveau. À la troisième tentative, il entre dans la Résistance. Nice, l'Afrique, Londres. En 1944, il est parachuté dans l'Ariège, libère Foix. Il commande alors à une poignée de maquisards (des républicains espagnols, pour la plupart) face à des milliers d'Allemands, mais fait croire à l'occupant que sa troupe est dix fois plus nombreuse.

«Je suis rentré à Toul après la guerre, au volant du cabriolet Mercedes du chef de la garnison allemande, que j'avais immatriculé MG 6-1-42: la date de mon mariage.»

Kessel et Jules Roy lui tressent des lauriers

Déjà il possède le culot, la flambe, cette manière instinctive de considérer qu'un combat se gagne ou se perd aussi dans les têtes. Cette leçon, il l'administrera souvent. Partout où il passera, il haranguera, rectifiera, fera retailler les treillis, imposera la fameuse «casquette Bigeard» pour donner à ses «p'tits gars» «de la gueule». Il devient «Bruno», un indicatif radio devenu un symbole. Ses hommes, les «Bigeard Boys», et son régiment, le «Barnum Circus» , sont tout pour lui. Il impose à chacun un rythme infernal, celui qu'il s'impose à lui-même. C'est cette énergie qui sauvera son bataillon à Tu Lê, après un raid d'une semaine, Viêt-minh aux basques, en octobre 1952. L'état-major s'apprêtait à rayer son bataillon des effectifs quand celui-ci se présentera au général de Linarès. Il y gagnera le surnom historique de «bataillon Zatopek». Il sera encore de la bataille de Diên Biên Phu, insufflant son énergie à l'ensemble du corps expéditionnaire assiégé. Avec ces soldats oubliés de la métropole, il connaîtra la défaite et la captivité. Mais «Bruno» ne baissera jamais la tête.

Chaque fait d'armes est suivi d'un défilé, ou d'une prise d'armes. Les Champs-Élysées, le stade de Hanoï, les rues d'Alger sont les témoins de sa popularité, relayée dans la presse grâce à des admirateurs nommés Lartéguy, Kessel, Jules Roy, qui lui tressent des lauriers jusqu'à en faire un personnage de roman et de cinéma (dans Les Centurions, c'est Anthony Quinn qui incarne Bigeard). Partout où il passe, Diên Biên Phu ou Philippeville, il ne veut pas seulement être le meilleur, il veut être le premier: «C'est une leçon que m'a transmise la mère Bigeard. Quand je n'étais pas premier à l'école, je prenais une trempe.» C'est d'abord elle, Sophie Bigeard, qui a fait Marcel: une femme de fer, l'accablant pour sa promotion jugée trop lente, l'engueulant à son retour d'Indochine pour s'être laissé prendre. Un aiguillon pour aller de l'avant, envers et contre tout. L'autre femme de sa vie s'appelle Gaby. Elle habitait la maison à côté de la sienne, il l'a épousée en 1942 et elle l'a suivi partout, rejoint au fin fond de la jungle ou de la brousse, accompagné des remparts de Toul aux lambris des palais de la république.

Officier adulé ou haï, Bigeard ne sera jamais du sérail. Il n'est pas saint-cyrien. Alors il feint de mépriser ces filières. Pour lui, ontologiquement, les généraux sont des «cons». Et les cours d'état-major? «Face à une situation, il n'y a que deux solutions: celle de l'École de guerre et la bonne.» Il galèje. Mais pas seulement. Face aux bêtes à concours de l'institution militaire, il pallie ses lacunes par une exceptionnelle intuition, des colères et du culot. Et ça marche.

Lorsque le général de Gaulle se rend en Algérie pour la «tournée des popotes», sa visite est pour ce chef atypique mais hors pair qui a réalisé des prodiges sur le terrain: à Saïda, l'homme du 18 Juin s'entend dire quelques vérités sur la situation. Caractère contre caractère. Cette attitude est peu appréciée. En 1960, Bigeard est envoyé en République centrafricaine, avec des étoiles de général de brigade pour apaiser l'impétueux colonel. Cette mutation le sauvera des déchirements que connaîtront ses pairs en 1961 et 1962.

En accédant au pouvoir, en 1974, Valéry Giscard d'Estaing prend conscience d'un fait: l'armée va mal; les blessures de l'Algérie sont mal cicatrisées et Mai 68 y a mis du sel. Des comités de soldats fleurissent; dans les rues des villes françaises, l'uniforme est mal vu. La Grande Muette gronde sourdement. Une solution: Bigeard et son bagou. Celui-là, Giscard le connaît depuis le milieu des années 1950, quand, ministre des Finances, il envoyait au jeune colonel des lettres de félicitations pour ses faits d'armes. Jamais leur amitié ne se démentira: en 1978, le vieux soldat sera encore député et battra les estrades en 1981 pour le président candidat, et VGE sera là pour l'inauguration à Toul de l'avenue du Général-Bigeard.

Les dernières années de son existence, Bigeard fut le conservateur en chef de l'épopée Bigeard, répondant à l'abondant courrier que les Français lui envoyaient. Il recevait des visiteurs de passage, vieux amis ou admirateurs anonymes pour qui il incarnait un pays au combat. Il passait ses journées à répondre, bouillonnait encore, pestait de ne plus pouvoir courir ou nager comme il le faisait quotidiennement au temps de sa splendeur. Toutes générations confondues, ses admirateurs aimaient qu'il leur fasse oublier le temps des défaites.

La baraka

Son retrait de la vie publique fut assombri par les polémiques sur l'usage de la torture en Algérie. Personnalité emblématique de la gloire militaire contemporaine, il fut nommément accusé par une militante du FLN, Louisette Ighilahriz: «Le problème est que je n'étais pas à Alger au moment des faits qu'elle me reproche», assurait-il.

Au contraire, il expliquait qu'il avait tenu récemment à rencontrer à Alger la famille de Larbi Ben M'hidi, ce chef du FLN qu'il avait arrêté et pour qui il confessera avoir eu de l'estime, avant qu'il soit exécuté par les services d'Aussaresses. Le déjeuner avait été, selon ses dires, plus que chaleureux: la paix des braves.

Le général Bigeard avait été plusieurs fois blessé. À Bône, il avait échappé à un attentat et, dans la baie de Diego-Suarez, s'était relevé d'un accident de parachutisme. Il demeurait suspendu à ce qu'il nommait sa «baraka». «Ma vie, c'est une histoire trop rapide. La guerre, la gloriole. J'ai aimé ça, quoi .»




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