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Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais"
Envoyé par Kalimèra 
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Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais" il y a dix huit années
<a href="[www.kolwezi-1978.be.tf]; KOLWEZI, LE 13 MAI 1978</a>


Avis à tous : Les images sont très dures , mais elles sont une petite parcelle de ce qui à été vécu sur place






C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry
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Re: Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais" il y a dix huit années
<a href="[www.militaryphotos.net]; La suite...</a>
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Leffrinckoucke, France
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Re: Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais" il y a dix huit années
Kaliméra.
J'ai connu un Jean Claude qui faisais du tir chez nous à DK pendant ses congés, qui travaillait pour une entreprise Belge a Kolwezi et qui malheureusement y est resté, donc le lieu est resté dans mon ciboulot.Triste souvenir.


patrice

Le
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Re: Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais" il y a dix huit années
Oui, des copains y sont restés .
l'un "découpé" à la machette après avoir pu se défaire de son parachute accroché à l'avion et qui a refait une rotation pour qu'il puisse se larger.
Le saut à eu lieu à 200 m d'altitude
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Re: Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais" il y a seize années





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Antoine de Saint Exupéry
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Re: Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais" il y a seize années





C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry
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Re: Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais" il y a seize années
merci Kalimera
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Re: Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais" il y a seize années

La Légion a fêté les 30 ans de Kolwezi



C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence
Antoine de Saint Exupéry
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Re: Pour beaucoup , ce post devrait s'intituler" j'y étais" il y a seize années
Ce récit, pour le souvenir à tous mes camarades tués ou blessés, soit au cours de l’assaut initial, soit au cours du nettoyage de la ville de Kolwezi, où au cours des actions limites qui ont suivi l’occupation de la ville.

20 MAI 1978
Tandis que le nettoyage de la cité MANIKA se poursuit, une reconnaissance est lancée en direction des cités périphériques.
A 5 Km au nord-est de la ville, vers l’usine de Métal-Shaba, un accrochage sévère oppose la 4ème compagnie commandée par le Capitaine Grail (futur Général, commandant la Légion étrangère), à plusieurs compagnies de « tigres Katangais » nom qu’ils se sont donnés.
Après de violents combats, l’assaut donné oblige l’adversaire à décrocher en désordre abandonnant de nombreux tués et blessés ainsi q’un armement important, dont plusieurs mortiers, canons sans recul, armement individuel et mitrailleuses.


« Depuis le début de l’après-midi, nous marchons sur une voie de chemin de fer minière.
La 3ème section commandée par le Sergent – chef Cas progresse. Il fait très chaud. Le soleil de l’équateur tape sur les casques lourds que nous portons tous et qui nous permettent de nous différencier des rebelles Katangais.
Le Légionnaire Amon, qui ce matin, lors du saut à l’est de la ville s’est fait une blessure à la cheville (entorse) marche difficilement. Les cailloux du ballast lui procurent une grande souffrance, mais il marche. Il n’a pas le choix… sauf de rester sur place.
La journée de ce 20 mai a commencée à l’aube par un saut des plus improvisé, puisque effectué avec un matériel Américain auquel nous n’étions pas préparé. La devise « t’es Légionnaire !.... démerde-toi » a trouvé là toute sa signification.
La compagnie a reçu l’ordre de reconnaître la gare minière de Métal-Shaba au Nord-est de la Kolwezi.
La 3ème section reçoit l’itinéraire de la voie ferrée. Le reste des sections de la compagnie progresse en parallèle par la route qui borde la voie ferrée et la brousse environnante.
Donc, les trois groupes de combat de la section Cas menés chacun par le Sergent Kleber, le Caporal chef Stasso, et moi-même marchons sous « le soleil brûlant d’Afrique ».

Soudain les éléments de tête signalent des individus fuyant à notre vue. Je les aperçois également. Ce sont à priori des civils, de par les vêtements qu’ils portent .Prudence malgré tout !
A la sortie d’une courbe, nous apercevons au loin quelques bâtiments, et à proximité des wagons de minerais. C’est la gare, notre objectif ! Pour le moment nous sommes encore très éloignés du but et autour de nous c’est la brousse, L’herbe à éléphants très proche de la voie nous domine.
Le chef de section désigne les bâtiments comme objectif à atteindre
Quelques dizaines de minutes plus tard, essoufflés, et transpirants, nous arrivons. Le sentiment de malaise et d’insécurité que nous ressentions dans la savane s’apaise.
Les Légionnaires se postent en silence avec une habitude tant de fois répétée. Les chefs de groupe, munis de jumelles, observent.
Vers le Nord, la ligne de chemins de fer où nous étions disparaît derrière une colline de la brousse environnante. A contre bas à 200 mètres, la route qui suivait la voie ferrée la rejoint à un passage à niveau aménagé. Plus loin, quelques baraquements d’usine et à proximité des hommes, en uniforme, avec un important matériel ; le tout étant dissimulé sous des arbres, mais que nos jumelles à cette distance pouvait fort bien distingué.
Par radio, le chef de section rend copte au commandant de compagnie, qui de son côté progressait.
L’ordre d’identifier ces éléments nous parvient .Mais au même moment, lors de la mise en place d’un fusil mitrailleur (FM) sur une meilleure position, ces hommes nous aperçoivent. Nous entendons leurs cris d’alerte et immédiatement nous essuyons un feu nourri d’armes automatiques.
Cette fois, aucun doute possible. Ce sont des rebelles Katangais. A notre tour, nous fîmes feu à volonté.
Les trois fusils-mitrailleurs, par de courtes rafales débitent leurs bandes de cartouches. Un tir d’une extrême efficacité à cette distance.
Là-bas, c’est la débandade. Les fusils font aussi des ravages dans le camp adverse. Beaucoup de Katangais se trouvant dans les baraques de l’usine sortent affolés.
Nous étions tombés sur un fort détachement. Plus tard, j’appris que nous avions accroché l’effectif de trois compagnies.
Le crépi et le ciment du bâtiment qui nous abrite craquent sous les impacts des balles adverses. Une roquette de fusil tirée vient tourbillonner en face de moi dans un nuage de poussière, pour s’arrêter à une dizaine de mètre sans exploser.
Les rafales qui claquent sur les wagons à proximités provoquent des ricochets qui sifflent dans le ciel. Heureusement les rebellent affolés mitraillent sans précision. Je les vois courir dans la brousse alentour et disparaître. L’herbe très haute, plus de deux mètres couvre leur fuite.
Le risque d’une contre attaque adverse, compte tenu du nombre d’individus est important.
J’ordonne aux pistolets mitrailleurs (PM) à proximité de tirer en instinctif de courtes rafales dans ces herbes. L’assaut adverse ne vint pas.
Le Caporal- chef Stasso reçoit l’ordre de placer son fusil- mitrailleur (FM) sur un monticule à notre gauche. De sa nouvelle position il fit beaucoup de dégâts dans les rangs des « Tigres Katangais ».Quelques minutes suivantes, le tireur « FM » reçoit une balle dans la cuisse. Blessure sans gravité malgré une vive douleur ressentie par le blessé.
La position repérée devient vite intenable et ils doivent revenir, sous un déluge de balle.
Les munitions commençaient à diminuer considérablement, surtout pour les fusils-mitrailleurs. Déjà plus de quinze minutes que nous étions là à les fixer.
Le Légionnaire Susser allume avec son « FrF1 ( fusil de précision à lunette) un rebelle qui s’apprêtait à mettre en œuvre une mitrailleuse de gros calibre disposée sur une plate forme de véhicule. Il le tue. Quelques minutes plus tard, l’arme se met à tirer. Susser vise de nouveau et tue le second mitrailleur. Il recommence une troisième fois sur un tigre Katangais qui cherchait à récupérer l’arme pour cette fois la déplacer. Il n’y aura pas de quatrième tentative.

Pendant ce temps, le reste de la compagnie qui progressait sur la route, et la brousse, accroche des éléments rebelles qui se regroupaient sur la chaussée.
Le Sergent-chef DANIEL fut tué dans cet engagement.
Alors que seul sur la route sinueuse, à bord d’un véhicule 4l Renault, il ramassait les armes abandonnées par les rebelles, il dépassa ses camarades dissimulés dans la brousse dominant la route et tomba tout droit dans les bras des rebelles Katangais.
Son corps sera retrouvé après l’assaut, à moitié nu, une main attachée à son coup par du fil de fer. Son pantalon lui a été retiré .A-t-il été torturé ? Il a été tué de deux balles dans le cœur.
Pendant ce temps, nous recevons l’ordre de décrocher car un tir de mortier allait être exécuté incessamment.
La manœuvre est délicate, car elle nous oblige un court instant à être à découvert. Courbés, nous nous replions. Les impacts de balles claquent et siffles de plus belle.
Le Caporal Prudence est grièvement blessé. Pris en charge par ses camarades, il sera sauvé.
Nous franchissons un petit cours d’eau, qui nous rafraîchi, sans pour cela en boire une goutte.
Epuisés, de cette course frénétique sous les balles nous reprenons notre souffle, quand soudain, nous entendons des explosions. Une véritable pluie d’obus tombe sur le cantonnement rebelle.
La bataille continue une heure durant, avec des échanges violents. Elle se terminera par un assaut de la 4ème compagnie conjointement avec la 2ème compagnie du Capitaine DUBOS.
Les rebelles laisseront 90 morts sur le terrain et une grande quantité d’armes et de matériel.
La bataille de « Méthal-Shaba » sera la plus importantes de l’opération « LEOPARD ».



Dédié au :

Capitaine COEVOET Officiers d’opération (indicatif MOUETTE) superbe figure de la chevalerie chrétienne, sans peur, sans reproche, sans ombre, de la race des seigneurs de ceux qui attaquent en casoar et gants blancs ou qui meurent le dernier de la garde de Waterloo.


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